Avec ses cinq spécialités, la course d'orientation est un sport adapté aux envies de chacun. La course d'orientation peut ainsi se pratiquer à pied, à VTT, en ski, en raid ou en multisports. Il existe même une spécialité adaptée aux personnes en situation de handicap : la course d'orientation de précision.
Originaire de Scandinavie et pratiquée en France depuis la fin des années 1960, la course d’orientation à pied est un sport de pleine nature qui consiste à découvrir des balises dans un ordre imposé en s’orientant le plus vite possible de manière autonome à l’aide d’une boussole et d’une carte.
Elément essentiel à la pratique de la course d’orientation, la carte représente le plus fidèlement possible le terrain avec une codification précise (normes IOF). Pour savoir la lire et s’en servir, il faut connaître les légendes et réussir à imaginer le terrain que l’on va rencontrer. Son échelle peut varier du 1/2000° au 1/20000°. Pour la compétition, les cartes sont le plus souvent au 1/10000° ou 1/15000° (1 cm sur la carte représente 100 m ou 150 m sur le terrain).
Pour les grands compétiteurs, la course d’orientation est un sport très athlétique. Les orienteurs courent sur des sols accidentés, des terrains forestiers non préparés... Cela demande une certaine force physique et une agilité. En revanche, pour les moins sportifs, la course d’orientation peut aussi se pratiquer en marchant, seul, entre amis ou en famille, des enfants aux vétérans… l’idéal pour pratiquer un exercice physique sans s’en apercevoir.
Dans tous les cas, la course d’orientation est une activité simple qui demande peu de matériel : une tenue de sport et de bonnes baskets.
©Carole Trémoulet
En France, la course d'orientation à VTT fait sa première apparition dans l'édition 87 du Trophée des Alpes. Trois ans plus tard, en 1990, le 1er championnat de France de course d'orientation à VTT voit le jour.
La course d'orientation à VTT nécessite une bonne maîtrise de la pratique du VTT, alliée à une bonne technique de lecture de la carte, qui se retrouve fixée au cadran du vélo. Tout le monde peut pratiquer. Toutefois, le VTT demande un effort physique soutenu et les descentes, souvent très techniques, requièrent une bonne maîtrise de son vélo.
La course d'orientation à VTT se pratique sur tous types de terrains, sur des parcours qui varient généralement de 10 à 35 km selon la catégorie d'âge et le format de course. Toutefois, à la différence de la course d’orientation à pied, les balises sont placées uniquement sur des routes ou des chemins. La carte d’orientation à VTT est donc sensiblement différente puisqu’elle a la particularité d'indiquer aux pratiquants l'état des chemins selon leur « cyclabilité » et leur « largeur » (possibilité de rouler vite ou non). Pour optimiser sa course, il s'agit donc des principaux éléments à prendre en compte.
Côté équipement, pour pratiquer la course d’orientation à VTT, il est indispensable de posséder un VTT de type cross-country, un porte-carte (de préférence rotatif) qui sera fixé au centre du guidon, ainsi qu’un casque (obligatoire).
©Grégory Blot
La course d'orientation à ski (qui se pratique en ski de fond) combine les plaisirs de la glisse à ski à ceux de l’orientation. Les pratiquants doivent retrouver des balises placées sur des pistes de ski de fond, damées ou tracées par les machines ou par les skieurs ; il n'y a en principe pas de hors-piste.
L'équipement est identique à celui du skieur de fond traditionnel. Mais ne pouvant tenir la carte en main, l'orienteur a besoin d'un porte-carte spécial qui, attaché devant lui, libère ses mains et permet une lecture facile de la carte. Le skieur peut emporter avec lui une trousse de réparation et de fartage pour ses skis car l'assistance extérieure n'est pas autorisée lors des épreuves officielles.
L'élément le plus important de la carte de course d'orientation à ski est le réseau de pistes (chemins, sentiers, traces ) qui sert à l'orienteur pour choisir le parcours ptimal d'un poste à l'autre en fonction : de leur longueur, de leur classification (+ ou - large, skating ou trace directe) et de leur dénivelé. La carte comporte des surcharges destinées à indiquer la praticabilité des sentiers et chemins enneigés et à mentionner les routes déneigées. Les courbes de niveau ainsi que quelques aspects principaux du "paysage" sont conservés mais les densités de végétation ainsi que les détails (indispensables pour l'orienteur à pied) ont presque tous disparus pour mettre en relief le réseau de pistes qui est l'élément indispensable de déplacement de l'orienteur à ski. Les espaces choisis pour les compétitions comportent souvent un réseau de chemins très dense et les concurrents les plus rapides arrivent à des jonctions toutes les quinze secondes.
©Eric Mermin
La course d'orientation en raid est une course chronométrée ouverte à tous (débutant ou confirmé) qui se déroule en complète autonomie sur deux jours, avec un bivouac commun à l'ensemble des participants. Sur chacun des parcours proposés, il s’agit de rechercher le meilleur itinéraire possible en passant par des points de contrôle obligatoires (les balises), en utilisant une carte spécialement éditée pour l'épreuve et une boussole. Les équipes de deux personnes composées librement, devront effectuer leur parcours en restant toujours associées et en autonomie pour la nourriture et la boisson.
Plusieurs parcours sont proposés et adaptés aux différentes aptitudes physiques et techniques, des plus jeunes aux plus âgés, des débutants, aux coureurs confirmés.
©Cyril Crespeau
La course d’orientation multisports est un enchaînement d’épreuves sportives qui se pratique en équipe de 2 à 5 raideurs.
Les courses d’orientation multisports peuvent combiner plusieurs disciplines. Les activités de course à pied, de VTT et de canoë-kayak sont les plus représentées. Mais toutes les activités sportives peuvent être rencontrées, de l'atelier de corde à des activités d'adresse (tir à l'arc, sarbacane...), ou encore du roller, du canyoning... Ces disciplines se combinent sur un parcours réalisé tout ou en partie en orientation.
La course d’orientation multisports se pratique avec tout type de support cartographique (carte IOF, carte IGN, photo aérienne ou road book...) et sous tous les formats (ordre imposé, ordre libre, score, mémorisation ou poste bonus...). Les raids peuvent durer de quelques heures à plusieurs jours, et s'enchaîner de jour comme de nuit, avec ou sans assistance, les équipes devant être autonomes à chaque transition d'activité.
La course d’orientation multisports fait appel à des valeurs d'effort, de solidarité, de capacité d'adaptation, de travail en équipe et de connaissance de ses limites.
Pour en savoir plus sur la course d’orientation multisports, nous vous invitons à consulter
l’historique de la CO multisports
au sein de la FFCO et en France. Et n’hésitez pas non plus à suivre l’ensemble des actualités de cette spécialité sur la page Facebook CO multisports
de la FFCO.
Pour connaître toutes les dates des courses d'orientation multisports, consultez l'agenda fédéral.
©Matthieu Dupont www.matthieudupont.com
Les compétiteurs doivent, à distance, identifier sur le terrain les points indiqués sur la carte tout en restant sur des itinéraires carrossables et utilisables en fauteuil roulant (électrique ou non).
Avec seulement l’aide d’une boussole, ils doivent choisir parmi une grappe de plusieurs balises disposées sur chaque poste, laquelle est réellement bien placée sur le terrain comparativement à la carte et à la définition du poste fournie.
L’identification des bonnes balises nécessite une habileté et une adresse d’esprit mais ne sanctionne pas une habileté ou dextérité motrice particulière. Le classement ne se fait donc pas sur une rapidité d’exécution d’un parcours comme pour les autres disciplines de la course d’orientation, mais par l’acquisition de points par réponses correctes.
WTOC : World Trail Orienteering Championnship (Championnats du Monde de Course d'Orientation de précision)